Alger est un mythe, une ville de rêve méditerranéenne. Ses couleurs sont parfois subtiles, parfois vives, mais toujours dans une nuance de blanc et de bleu, rappelant ses hivers frais et ses étés chauds.
Son nom est enraciné dans le pays lui-même. Alger, en Algérie. On l’appelle parfois «Alger la Blanche», «la joyeuse» et «la bien entretenue». Cette ville bien-aimée, dont tous ceux qui y ont vécu se souviennent, longe la côte avec l’apparente indolence des villes du sud. Pendant très longtemps, c’était une ville ouverte dans laquelle on ne pouvait accéder qu’en bateau. Alger était un avant-poste commercial phénicien pendant l’Antiquité, avant les règles espagnoles et ottomanes respectivement. Les Turcs ont joué un rôle majeur dans le développement de la ville, car le port a été établi par le tristement célèbre pirate Barbarossa. Il est ensuite tombé entre les mains des Français.
Du bord de mer, la place des Martyrs semble bordée d’immeubles haussmanniens, et les gens aiment se promener dans ces grandes avenues, ces terrasses et ces belles boutiques. Dans la vieille ville, la casbah s’étend le long d’une colline qui fait face à la mer. C’est au milieu de ces rues tortueuses et étroites que l’identité algérienne a émergé. Aujourd’hui, les touristes visitent d’abord et avant tout Alger pour retrouver les traces de cette ancienne itération, pleine de vie.
Les initiatives se sont multipliées pour rénover la casbah, les mosquées et divers palais et les protéger des ravages du temps. Alger est l’un des plus beaux sites de la Méditerranée et constitue un type unique de ville islamique, ou médina, avec des palais ottomans, des mosquées anciennes et des structures urbaines et communautaires très denses. Consciente de la jeunesse et de son impact culturel, cette capitale de deux millions et demi d’âmes vit et ressent le Chaabi, un genre de musique folk arabo-andalouse, que l’on retrouve désormais sur internet et dans les cafés.